Plysorol : revirement des AGS

Publié le par Solidarité avec les Plysorol

Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie a écrit le 1er avril au ministre de l’Industrie, Eric Besson, pour lui demander de trouver au plus vite une solution pour les 132 salariés licenciés de l’entreprise de contreplaqués, Plysorol de Lisieux dans le Calvados.

 
Motif : l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS) s’était engagée en janvier dernier à verser aux licenciés lors de la reprise de Plysorol alors en liquidation, par le groupe libanais Bitar, une prime.
 
Ces derniers l’avaient obtenue après dix semaines d’occupation de l’usine et croyaient l’affaire réglée. Mais le 31 mars, les AGS ont tourné casaque et annoncé au tribunal des Prud’hommes lexovien ne plus souhaiter payer ces indemnités, dont le montant varie de 12 000 à 30 000 euros selon les postes et l’ancienneté des licenciés.
 
L’élu écrit en substance au ministre que « ce nouveau coup de théâtre est inacceptable. L'Etat, sous l’égide duquel les négociations pour ces primes avaient eu lieu ne peut trahir et abandonner ces hommes et ces femmes qui rencontrent des situations difficiles au quotidien ».
 
Il lui demande « une intervention de l’Etat auprès de la direction des AGS qui permette le versement de l’intégralité des indemnités, tel que cela avait été convenu entre l’AGS et les salariés. »
 
Quant au motif du revirement des AGS, pour maître Brand, avocate des salariés, s’il n’y en a pas d’officiel, elle pense avoir trouvé une explication. Devant régler une ardoise globale 9 millions d’euros, les AGS ont demandé aux administrateurs d’y participer. Suite à leur refus, les AGS les ont assignés au tribunal de grande instance de Créteil dans les Hauts-de-Seine pour faute dans la notification des licenciements. Le temps risque d’être long pour les licenciés avant qu’ils puissent toucher les primes promises.

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